Appel refusé

Morthemer, le 7 fructidor an 13, 11h du matin

A l'étude de Maitre Pierre Levesque il y a du monde.  

En voici la raison :

Je décode :

Aujourd'hui sept fructidor l'an treize de la République et le premier de l'empire sur les onze heures du matin. Par devant nous Pierre Levesque notaire public du département de la Vienne arrondissement de Montmorillon canton de Lussac sur Vienne résidant commune de Morthemer accompagné de notre collègue soussigné ont comparus en leurs personnes :

Messieurs :

Jacques Moreau notaire publié et maire de ladite commune de Salles-en-Toulon en l'an neuf et l'an dix demeurant au Temple dite de cette commune.

Charles Aimé Emeri(c) De (Montjon) propriétaire et (...) de l'an dix demeurant au chef lieu de la commune de la Chapelle-Morthemer

Jean Maillet, Cultivateur

Jacques Clément aussi cultivateur demeurant au lieu de chez Les Bruns

Pierre Laurendeau, journalier demeurant à la Crégnaudière

Pierre Charneuve demeurant au Robinière

Jean Maitre , Maréchal au village du Pré

Jean Charle, Sergetier demeurant à la Jordonnière

Paul Pasquet demeurant à la (...)

Tous commune de la Chapelle-Morthemer

Pierre et Jean Antigni demeurant en cette commune de Morthemer

René Blouin propriétaire à la Vitrerie

Pierre Lion, cultivateur à Champs Guerin

Jean Cousin et Joseph Cousin, cultivateur a Jonoux

Et François Joignaux propriétaire à Salle

Ces dernieres communes de Salles-en-Toulon tous de ce même arrondissement et département.

Lesquels nous ont requis d'une même voix de vouloir dresser acte de la déclaration qu'ils allaient nous faire : 

En conséquence ont dit connaitre parfaitement le citoyen Georges Jarris demeurant au hameau dudit lieu de Jonoux même commune de Salles-en-Toulon. (...) de l'an neuf. qu'en vertus de la loi sur la conscription il fut appelé avec les jeunes gens de son âge pour tirer au sort et former le contingent de la dite commune de Salles et qu'a cette époque il montrait une infirmité qu'il avait et qui doit encore exister.

Qui est, qu'il a eu dans son bas âge une épaule cassée ce qui lui a raccourci le bras de beaucoup. Ce qui fit qu'il fut renvoyé par le conseil général de la dite commune de Salles-en-Toulon ayant considéré que ledit Jarris n'étais aucunement propre au service de la République.

Que depuis ce temps il est resté tranquille dans son foyer et ne s'est aucunement absenté. De tout quoi les dits comparants nous ont requis acté. 

Cet acte nous permet d'avoir une "photographie" des notables de la commune vers 1804. Et nous permet d'apprendre que l'infirmité de Georges Jarris l'a dispensé de son service militaire. 

Sources : 

Archives Départementales 86  : 4E 102/8 

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