Suppliante

 


15 octobre 1726 : L'église de Morthemer est à la fête : un mariage a lieu. 
Jean Bertrand épouse Marie Cherprenet.



Mais les noces ne vont pas se dérouler comme prévues : 



Pardon , je vous mets le décodeur en route :

« Reçu la décharge de milice dudit, à qui le sort était tombé, signée Berthelot, Sénéchal de Chauvigny, subdélégué de M. l’Intendant de la généralité.

Il y avait eu : 17 Avril, opposition au mariage, et défense à Monsieur Nau, curé de Morthemer de procéder aux publications, sous peine de tous dépens, dommages et intérêts,

faite par Philbert Levesque, huissier royal, archer, garde de la maréchaussée de France, reçu et immatriculé à Chauvigny, par vertu de mandement du Roi, résidant à La Prunerie, paroisse de Saint-Martin-la-Rivière et supplique de ladite Cherprenet :

 Monsieur le lieutenant général criminel, supplie humblement Marie Cherprenet, fille mineure, âgée seulement de dix huit à dix neuf ans, et Jacques Cherprenet, son père autorisant .

 - Disant la suppliante qu’elle a eu le malheur de se laisser se rendre aux pressantes sollicitations de Jean Bertrand âgé de plus de trente deux ans, qui, sous le prétexte de l’épouser l’a séduite, est devenue grosse de ses œuvres et prête d’accoucher ; et au lieu d’exécuter les promesses par lui faites, l’a abandonnée comme une malheureuse ; et comme c’est un crime de sa part, commis par lui Bertrand, elle a été consultée de vous en donner sa plainte et de vous requérir que ce considéré, il vous plaise donner acte à la suppliante de sa plainte et de ce que le dit J. Cherprenet autorise la suppliante fille ; dans la juste instance lui permette de former des faits d’icelle (production), enjoindre aux témoins qui en ont connaissance de déposer par assignation ; qui à cette fin en seront demandés sous peine de dix livres d’amende ; les dites informations soient communiquées à Mr le Juge du Roi ; à vous (reportées) être ordonné ce qu’il appartiendra, attendu ce que dessus dit et que le dit Bertrand ayant abandonné, permette aux dits suppliants, en attendant la dite information, de faire saisir, arrester et prendre au corps le dit Jean Bertrand, i celui ammener et conduire dans les prisons royales de cette ville. »

Sources :

Y.B.

Image d'illustration : Pinterest

Archives départementales 86 E168 GG 2/1

Commentaires

Articles les plus consultés