A l'amitié ...


Le Logis a été témoin de nombreuses amitiés dans la cour de l'école.
Lui-même tient à rendre hommage à un ami. Souvent méconnu par ceux qui résident à Saint-Martin-La-Rivière et ignoré par ceux qui ne font que passer.
Le Logis apprécie cet ami qui est un peu son alter-ego. Si le Logis a accueilli de nombreuses années une école, son ami, lui, accueille avec soins et affection les personnes âgées.
Oui le meilleur ami du Logis c'est le château de Saint-Martin-La-Rivière. Leurs histoires s'entrecroisent souvent : L'école dans le pigeonnier, la famille Maige qui contribue à l'achat du Logis.
Et surtout sans la présence d'une famille noble dans Saint-Martin, peut être que le Logis n'aurait pas pu voir le jour.
Peut-être quelques curieux voudraient savoir comment était le château au temps de sa splendeur :

Ce château était le siège du fief et haute justice de Saint-Martin-la-Rivière qui relevaient pour partie de la baronnie de Chauvigny, pour partie de celle de Morthemer. Le logis, les pavillons d'entrée et un petit pavillon situé dans la cour, côté rivière, ont été reconstruits par Nicolas Filleau en 1663. La propriété est entièrement close de murs. L'entrée, située sur la place de l'Église, axée sur le logis, est surmontée de six boules de pierre et comprend une porte charretière et une à piétons. De part et d'autre se trouvent deux petits pavillons carrés coiffés d'une toiture pyramidale en tuiles plates. Le pavillon sud conserve deux embrasures rondes pour armes à feu. Le pavillon nord est malheureusement empâté dans des constructions récentes. Le logis, rectangulaire, avec aux deux extrémités des avant-corps peu saillants, comprend un rez-dechaussée, un étage et des combles. La toiture à quatre pentes est en tuiles plates. Les fenêtres sont à petits carreaux. À l'intérieur, l'escalier de pierre est encloisonné. Dans la cour postérieure, petit pavillon XVIIe siècle à belle porte et édicule attenant daté de 1808, avec une tonnelle portée par des colonnes cylindriques de pierre.

Et voici ce que le Château peut nous raconter de ses débuts :

En 1310, un Guillaume Daret, valet, possédait un fief à Saint-Martin-la-Rivière. Il est nommé dans un aveu fait par le seigneur de Morthemer. Les Daret étaient une famille noble de la châtellenie de Chauvigny au XIIIe siècle. 

Un aveu du 17 avril 1390 par Pierre Guilhon, tuteur des enfants de Simon Moisset, est rendu au Duc de Berry pour la terre de Saint-Martin. 

On trouve en 1428 Jean Moisset et en 1456 Pierre de Tongrelou, clerc, sieur de Saint-Martin, puis vers 1480, Louise de Tongrelou et enfin Pierre de Tongrelou, écuyer, sieur de Saint-Martin, dans des actes de 1515 et 1519. Ce dernier décéda vers 1539 sans héritier mâle. 

Sa fille Mathurine épousa Antoine Clabat, à qui elle apporta le fief de Saint-Martin. À cause de sa femme, il devint « collateur de la chapelle de Saint-Pierre de Tongreloux en l'église Saint-Léger de Chauvigny et ce droit passa à sa postérité. Il eut plusieurs enfants, dont Nicolas Clabat, qui dut se marier vers 1550. 

De ce mariage naquit Antoine Clabat, écuyer, qui devint avocat au Présidial de Poitiers, pair et échevin de cette ville. Il fut inhumé le 28 septembre 1658 en l'église des Carmes de Poitiers. De son mariage avec Radegonde Guivreau, il eut un fils, Antoine sieur de la Maison-Neuve. 41 

En 1575, Philbert Taveau, chevalier de l'Ordre du Roy, sieur de Saint-Martin, La Chèze, etc..., épousa le 2 juin Françoise de La Marck et, plus tard, Bertrande du Puy. Il décéda le 2 novembre 1630 au château de Saint-Martin et fut enterré dans la chapelle. 

Sa fille, Avoye Taveau, mariée à Aymard de Manneville, eut comme postérité Charles de Manneville, mort avant 1629, enterré à Saint-Martin, et Charlotte Catherine de Maneville, qui épousa Pierre de Mascarel, chevalier, seigneur de Boisgrolay. Nicolas Filleau, écuyer, sieur des Ageois de Pouzioux, acquit le fief de Saint-Martin le 14 avril 1652 en échange de l'office de messager. 

Marié en 1629 à Françoise Belliard, il eut plusieurs enfants. Il rebâtit sa maison en 1663 et décéda en son château de Saint-Martin le 7 décembre 1681, inhumé dans l’église le lendemain. Son fils François, écuyer, conseiller du Roi, est connu sous le nom de Filleau de Saint-Martin. Il est l'auteur d’une traduction de Don Quichotte. Marié à Suzanne Roatin, il mourut vers 1695, laissant au moins un fils, François-Joseph, né en 1660, mort sans alliance en 1695. 

Nicolas Filleau vit l'écroulement de sa fortune, ses biens saisis à la requête du Procureur du Roi, en 1680, par suite de dettes contractées probablement dans l'exercice de la Recette du Taillon, sa maison mise en vente au prix de 200.000 livres avec bois, haute et basse-cour, futaies. 

Le Logis se souvient bien de la date où la famille Maige est entrée au château :

Le 18 Frimaire an III, par adjudication nationale, château et dépendances sont vendus à la famille Marc Maige, dans laquelle ces biens restèrent jusqu’en 1888. 

Grace à cette famille qui a oeuvré corps et âmes pour l'installation d'une école privée, le Logis a pu retrouver une activité qui allait l'occuper 173 ans durant !

Le château passa ensuite au Cluseau, de Larclause et Adler.

Sources :
Bulletin de la société de recherches archeologiques, artistiques, historiques et scientifiques du pays Chauvinois.
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